EA by Emine Aima

Le groupe EA doit sa création aux multiples péripéties de ses deux artistes, Emine et Aima. Leurs albums traitent généralement de leur quotidien passé, présent ou futur, leurs vies simulées par la musique. Le cover de leur album est d’ailleurs inspiré des sujets qu’elles abordent dans leurs sons, on y retrouve donc le logo du célèbre jeu « Les Sims », un jeu de simulation de vie, où on créer des personnages, des vies et des maisons. Les artistes disent que ce jeu renvoie particulièrement à ce qu’elles cherchent à raconter dans leurs albums qui traitent justement de leurs situations de vies et des personnages qu’elles ont pu rencontrer, elles créent des simulations de leurs vies à travers la musique. L’histoire de ces dernières n’est pas sans lien avec leurs choix, les deux créatrices avant tout amies, ont dû fuir la guerre de leur pays avant d’arriver dans un lieu de vie plus stable. Les précédents albums publiés tels que « Happy News » ou encore « New Born » font références à leur évolution et leur situation de vie actuelle et future, telles qu’elles l’imaginent. Récemment, les deux interprètes ont voulu affronter un sujet longtemps évité par ces dernières dû à des « cicatrices encore ouvertes » comme le raconte une des deux. En réalité, leurs albums n’existeraient pas si elles ne seront pas passées par la pluie pour écrire le beau temps, dans l’album qui porte le nom du groupe « EA » elles ont voulu exprimer la source de leur inspiration: leur passé. Ayant vécu dans un pays conflictuel, vue des crimes de guerres, elles ont réussi à s’y échapper, aujourd’hui, elles souhaitent dénoncer ces conditions et redonner de l’espoir en évoquant leurs péripéties passées. C’est donc de là que naissent les morceaux « My Town » (la musique dansante) et « Save Our Souls » (la musique douce).
Le cover de l’album semble porter à confusion, pourquoi afficher le logo d’un jeu à leurs initiales pour dénoncer un passé compliqué ? On pourrait penser que le logo représente justement au mieux leurs vies et les deux personnages, il ne s’agit pas du logo original puisque les couleurs sont modifiées, elles sont moins vives et il n’y a pratiquement que du noir, faisant référence au fait que c’était une période où elles broyaient du noir.
Leur album « EA » sort de leur genre habituel, on y découvre des instruments plus bruyants et une mélodie plus « stressantes », l’ambiance crée par ces morceaux rentre en parfaite harmonie avec le thème.
L’ajout de cet album au reste de leurs œuvres apparaît comme une logique chronologique, comment raconter sa vie sans parler de son passé ? Les deux amies n’ont jamais donné plus de détails sur leur vécu mais les idées cachées derrière l’album parlent plus que les personnages eux-mêmes.
Les albums sont implacables dans un style de musique précis, la particularité de ces créatrices est leur diversification et leur polyvalence, elles ne choisissent pas leurs musiques en fonction de leurs thèmes mais elles font parler leurs thèmes à travers n’importe quels musiques et instruments qu’elles adaptent. De cette façon, il arrive de retrouver des morceaux de raps, d'électro, de musique classique ou encore de la drill dans leurs différents albums. « EA » illustre d’ailleurs cette polyvalence en passant de la drill au hip-hop classique.
Le morceau « Save Our Souls » provoque une première sensation de tristesse, qui fait référence au contexte de l’histoire des artistes. Le tout premier instrument que l’on va entendre est le violon, qui est un instrument que l’on va trouver généralement dans les musiques assez tristes. Par la suite, on entend une voix douce, qui évoque en premier lieu « c’est un SOS, je suis touché, je suis à terre » ce qui montre bien que cette musique fait référence à leur histoire dans lequel elles ont fui la guerre. Quand on entend une première fois cette musique, il y a des paroles qui passent une aperçue car elles reflètent bien la fuite de la guerre : « j’ai tout quitté, mais ne m’en veux pas » ; « fallait que je m’en aille ». De plus, il y a également une autre phrase qui fait référence au contexte de la liberté des artistes quand elles ont fui la guerre qui est : « voir la lumière entre les barreaux, et regarder comme le ciel est beau, entends-tu ma voix qui résonne ? ». Le refrain de cette musique sera vraiment ce qui va retenir notre attention, car il va être l’outil qui va montrer leur
passé : « c’est un SOS, je suis touché, je suis à terre, entends-tu ma détresse, y’a-t-il quelqu’un ? ; je sens que je me perds ». En effet, « c’est un SOS » va directement nous faire penser à un « appel à l’aide », et « je suis touché » ainsi que « je suis à terre » vont nous faire directement rappeler à la guerre qu’elles ont surmonté. Les paroles tristes comme le contexte de l’histoire sont accompagnées par des sons doux, et on va remarquer qu’elles sont accentuées lorsqu’il y a le refrain.
Toujours pour le morceau « Save Our Souls » des deux artistes, il s’agit d’une musique qui dure 5 minutes. Elles ont décidé de la commencer en douceur, c’est pour cela qu’au début on va entendre uniquement du violon pendant 20 secondes, et ensuite le refrain. Le violon va directement retenir notre attention car grâce à sa sonorité on va avoir une sensation de tristesse dès le début de la musique. De plus, ce son se rapproche bien de la voix de la femme qui chante, car c’est un instrument composé d’une sonorité aiguë. La voix de la femme reflète bien la tristesse, car elle a une voix douce, aiguë comme le violon, et elle chante au ralentit comme le tempo de la musique. Les artistes ont donc eu la logique de mettre un tempo lent pour leur musique car elles ont voulu qu’elle nous donne une sensation calme et apaisante, et de ce fait, cela nous permet de bien nous concentrer sur les paroles qui renvoient à leur histoire. La musique commence par le refrain, qui, lorsqu’il se termine, il y a un autre instrument composé d’une sonorité encore plus aiguë que la première qui va marquer sa fin à la 40eme seconde, et les paroles vont alors commencer en accompagnant ce dernier. L’instrument qu’elles ont rajouté appartient à la famille des instruments à cordes, et on pourrait se douter qu’elles l’ont choisi car il renvoie à une sensation d’une liberté, d’une guerre complètement terminé ou bien à un endroit paradisiaque où les conflits n’ont pas lieu d’êtres. Ensuite, au moment où la femme évoque les paroles « Fallait que je m’en aille, je n’étais plus moi ; je suis tombée tellement bas ; que plus personne ne me voit ; j’ai sombré dans l’anonymat ; combattu le vide et le froid, le froid ; j’aimerais revenir, je n’y arrive pas ; j’aimerais revenir » elles ont inclut un son beaucoup plus aigüe et accéléré que les précédents, car elles ont voulu que nous vivions leur histoire lorsque ce son apparait dans la musique, car comme on peut le voir dans les paroles ou elles racontent leurs expériences lorsqu’elles ont fui la guerre : « j’ai sombré dans l’anonymat » ; « combattu le vide et le froid ». Cet instrument se nomme le « sitar » que l’on va entendre bien plus que les précédents sons car il va montrer leur affrontement durant la guerre, qui sera appuyé par les paroles de leur musique à ce moment-là. En effet, on pourrait prétendre qu’elles se sont inspirés des films de guerres afin de créer ce passage dans leur morceau, car on peut apercevoir que généralement dans ce type de film, les moments dans lesquels il y’a de l’action comme des affrontements, des tirs au pistolet par exemple, il y a un son très aigu et le tempo devient allegro (tempo accéléré), et qui va avoir une sonorité plus élevée que les autres qui sont présentes sur la scène en question. Ensuite, elles ont rajouté au bout d’une minute et vingt-huit secondes un son de la famille des instruments à vent qui va prendre son apparition dans la musique au moment où juste avant on va avoir un retour au passé sur leur histoire, renvoyé par la parole « j’aimerais revenir, je n’y arrive pas ; j’aimerais revenir » ; et juste après, ce son fera son apparition au moment où la femme va crier et évoquer le refrain juste après. A ce passage de la musique, les artistes ont voulu nous montrer un retour dans leur passé, qui est le moment où elles ont eu besoin d’aide, et que personne ne pouvait les secourir. Mais elles ont alors décidé d’accentuer l’effet de ce son encore plus qu’il l’est déjà lorsqu’il y aura le passage « alors j’ai crié, j’ai pensé à toi ; j’ai noyé le ciel dans les vagues, les vagues ; tous mes regrets, toute mon histoire ; je la reflète » ; « je suis rien, je suis personne ; j’ai toute ma peine comme un royaume ; une seule arme m’emprisonne ; voire la lumière entre les barreaux ; et regarder comme le ciel est beau ; entends-tu ma voix qui résonne ? ». Dans ce morceau, elles avaient le but de nous montrer la sensation d’un appel à l’aide en accentuant ce son avec la parole « alors j’ai crié ». Elles ont donc encore une fois utilisé le violon, mais ayant un son encore plus aigu que le premier. Enfin, ces artistes ont rajouté en dernier du piano se caractérisera comme un son beaucoup plus doux que les autres. Il va se manifester au dernier refrain de la musique après « entends-tu ma voix qui résonne ? », mais on entendra plus les sons des instruments à cordes, à vents, et le violon ayant un son très aigu, étant donné qu’ils ont une sonorité extrêmement aiguë que l’on entendait en grande majorité dans la musique, qu’elles ont décidé de les retirer afin de créer une fin musicale très douce, qui se caractérise par la fin de leur histoire qui s’est bien terminé. Les trois instruments qu’elles ont retirés vont donc montrer le moment où elles ont remémoré leur passé sombre, mais il n’y en a que deux qui sont restés, le violon qui est celui qui donne une sensation de liberté en l’écoutant ainsi que le sitar, qui lui était opposé à ce ressenti puisqu’il caractérise les affrontements, les combats.... A partir de ce moment-là, les deux artistes n’ont plus rajoutés de sons car on pourrait se douter que si elles en ajoutaient, cela pourrait perturber la compréhension des paroles de leur histoire, car elles ont voulu qu’à travers l’intensité et la nature du son, que l’on puisse comprendre l’enjeu et la gravité des passages de leur histoire, comme par exemple le passage « Fallait que je m’en aille, je n’étais plus moi ; je suis tombée tellement bas ; que plus personne ne me voit ; j’ai sombré dans l’anonymat ; combattu le vide et le froid, le froid ; j’aimerais revenir, je n’y arrive pas ; j’aimerais revenir », elles ont accompagné ces paroles d’un son très aigu, avec un tempo allegro et une sonorité plus élevé que les autres afin que l’on puisse comprendre qu’à ce passage, elles évoquent leur affrontement durant la guerre. Par ailleurs, on pourrait remarquer qu’aucun de leurs morceaux n’est sans beats.
Concernant le morceau « My Town » des deux artistes, il s’agit d’une musique qui dure environ trente secondes. Ce morceau de l’album est l’introduction de l’album, raison pour laquelle il est particulièrement court, une durée assez restreinte pour raconter un sujet alarmant. Tout de même, l’intensité procurée par leur mélodie peut sembler suffisante pour impacter ceux qui l’écoutent. Dans « My Town », le son débute sans beat avec des vocalises du Moyen-Orient suivi d’une voix robotisée qui raconte que c’est sa ville et qu’il la connaît, que il va vous montrer les meilleurs endroits où manger et qu’il est là si vous avez besoin d’aide. Le titre du morceau vient bien évidemment de leurs paroles qui renvoient à leur ville d’origine, la voix robotisée apparaît comme leur propre parole, malgré qu’elles aient fuient leur ville de naissance, elle leur tient à cœur. Par ailleurs, la voix robotisée n’est pas sans explications, son effet alarmant tente de provoquer un effet de stress chez l’auditeur pour le mettre en situation dans un pays de guerre. Les compositrices se sont inspirées du célèbre film « American Nightmare » qui annonce la purge avec une voix semblable. En outre, les vocalises dans le fond, rappellent les cris des habitants et plus particulièrement des mères voyant leurs enfants et leurs familles subirent des crimes de guerres sous leurs yeux. Ce paradoxe entre les paroles qui affectionnent l’auditeur en voulant lui faire visiter la ville et les effets sonores angoissants qui repoussent le public, illustre la façon dont leur belle ville de naissance, à la base touristique, a fini par devenir un terrain oppressant. On entend ensuite s’insérer des beats qui viennent ajouter du rythme au morceau mais également un dernier espoir quant à la fuite des deux personnages. À l’image de la musique de combat du film « Creed » le son est ici utilisé pour décrire la liberté qui les attendait après avoir la bataille qu’elles ont menée pour s’échapper d’un environnement chaotique. Des percussions du Moyen-Orient s’en suivent, le groupe fait beaucoup référence à cette partie du globe, sans citer leur pays d’origine, on peut deviner qu’elles viennent d’un pays de l’Orient. Les beats de Didgeridoo qui viennent compléter les percussions imitent un compte à rebours, toujours en ajoutant un rythme angoissant, l’effet drill se montre d’autant plus apparent et décrit le temps limité accordé aux deux réfugiées pour sauver leurs vies.
Enfin, la drill semble être un choix osé pour exposer un sujet aussi sensible mais l’effet produit par ce genre est également recherché pour apporter une adrénaline semblable à celle ressentie par celles qui ont vécu cette expérience. Le rythme irrégulier, caractéristiques de la drill, amène à leurs vies instables et décrit les difficultés de la vie quotidienne dans les pays en guerre, dès lors, le choix de la drill se justifie pour ce morceau qui se concentre sur un thème sombre, réaliste et violent. Étant relativement jeune, Emine et Aima trouvent rapidement leurs places dans ce milieu contemporain où l’auto-tune est maître dans les paroles.
Aucun de leurs morceaux n’est sans beats, il leur semble important d’intégrer ces pulsations rythmiques, même dans des musiques plus douces pour ne pas oublier les conditions bruyantes dans lesquelles elles ont grandi. De ce fait, leur relation au conflit est toujours mise en scène de façon subtile.
Le groupe EA n’a jamais collaboré avec d’autres artistes ni élaboré de festivals, il s’agit d’un groupe assez discret qui doit son succès à son rapport paradoxal à l’amitié et la solitude. C’est justement dans leur album « New Born » qu’elles énoncent leur bonheur face à l’éloignement et au recueillement. Les morceaux de cet album plus ancien présentent un rythme plus doux, synonyme du cocon qu’elles ont créé depuis leur arrivée dans un nouveau pays, d’où le titre « New Born » qui illustre leur renaissance, la paix après la guerre. Les paroles sont moins régulières, on nous laisse apprécier le son de la mélodie accompagnée souvent de chants d’oiseaux souvent présents dans cet album, représentant la délivrance. Les beats sont moins imposants mais toujours assidus, on y retrouve beaucoup d’instruments à cordes comme le piano et la guitare qui jouent un rôle conséquent dans la délicatesse de l’orchestre à l’inverse des percussions dans l’album « EA » ayant pour rôle d’exposer la brutalité. Les anciens albums de « EA » ne montrent pas réellement de contraste entre eux, ayant des mélodies similaires douces, joyeuses ou optimistes, seul leur nouvel album « EA » sort du lot et impose une transition. L’histoire de leurs albums reproduit une phase intermédiaire subit par les deux amies, dans un sens chronologique inversé.
La drill n’ayant pas fait partie de leurs habitudes musicales, on découvre une nouvelle facette de l’équipe. Ce qui fait l’originalité de leur son « My Town » en particulier est la voix robotisée qui ressemble à celle de « siri » et qui remplace des paroles chantées par une voix humaine, l’immersion est omniprésente grâce à ces effets. Les vocalises en fond constituent également une atmosphère semblable au thème de la guerre sans même connaître l’histoire de la bande, d’autant plus si nous sommes en position d’un capital culturel solide nous rappelant l’alarme similaire dans le film « American Nightmare ». Le manque de paroles concrètes nous pousse à nous concentrer plus sérieusement sur le fond de la musique, un moyen original et perspicace qui m’a provoqué des émotions mélancoliques et une douleur qui nous plonge dans le récit des acteurs. N’ayant jamais connu de guerre, on ressent quand même le profond besoin de s’échapper et de tout quitter après avoir vécu la détresse des familles subissant réellement ce sort. Les images d’un pays en débris nous traversent l’esprit, sans même y être, nous pouvons visualiser l’état des âmes qui y vivent encore et des villes qui ne sont plus que des miettes. Quant au morceau « Save Our Souls », les paroles sont ubiquiste, le fond et la forme sont importants à analyser pour ressentir l’affliction après avoir échappé au pire. On assiste à un spectacle entre nostalgie, mélancolie, désespoir et soulagement d’après les paroles.
Pour synthétiser, l’album EA est donc le fruit d’une expérience traumatisante vécue par les deux artistes, chaque instrument utilisé dans les morceaux illustre les détails de cette vie passée qui a par la suite inspiré leur renaissance et donc leurs anciens albums. Comme dit précédemment, les beats imitent l’agitation qu’elles ont pu vivre auparavant, les paroles expriment leur mélancolie ou bien un sentiment d’anxiété lié à un climat de guerre. Leur rapport au conflit est omniprésent comme le soleil l’est en pleine journée, car il est l’essence de leurs œuvres, les instruments vont donc de soi. Tout ceci nous amène au cover de leur album, ces appareils qui construisent la musique simulent la vie des deux artistes qui la simule également à travers l’ajout des paroles, etc… Ce qui justifie le choix du logo des Sims représentant leurs initiales en plus de faire référence à un jeu de simulation de vie. Le logo est revisité par le groupe pour le mettre en cohérence avec le thème obscur de l’album intégrant de la drill, il est de couleur noire avec des motifs qui ressemblent à ceux présents sur les uniformes des militaires. On retrouve également des sortes d’éclaboussures qui pourraient faire penser à l’éclatement subit suite au commencement du conflit du pays. L’équipe cherche à sensibiliser ses auditeurs tout en entrant dans le domaine du récit cherchant une proximité avec leur public qui cherche à savoir leur vécu subtilement évoqué mais jamais raconté. La montée en intensité des deux morceaux de l’album créent le même sentiment d'échappatoire et permet de vivre la guerre comme elles l’ont vécu, toujours dans l’immersion.
La discographie des compositrices n’est pas vaste mais a tout de même une bonne influence, les deux seuls albums sorties avant l’album actuel dont nous avons parlé n’ont pas connu un franc succès. EA a donc été un ajout particulièrement impactant pour le public, changeant de leur thème habituel, il a enfin creusé le mystère de l’inspiration de l’équipe. Le groupe assume avoir trouvé la motivation chez un des célèbres chanteurs de France: Charles Aznavour.
En effet, après avoir écouté son morceau « l’émigrant » au moment où les deux amies venaient d’arriver dans un environnement plus stable, elles se sont senties représentés dans une société où on ne chantait que les vies « métro, boulot, dodo ». Elles se sont donc senties légitimes de dévoiler, du point de vue de ceux qui l’ont vécu, le passé compliqué de certains émigrants. C’est d’ailleurs dans leur album « Happy News » qu’elles évoquent ce sujet et annoncent l’apparition d’un banger qui changera le cours de leur discographie, sous un tempo adagio allant jusqu’à un tempo largo au fur et à mesure des morceaux, pour annoncer la couleur du nouvel album. EA se base d’ailleurs sur des chants plutôt engagés et propage un message de paix de façon brute et sombre à leur façon.
Par la suite, un artiste n’a pas tardé à montrer son intérêt pour le groupe EA dont il semble s’inspirer. Il s’agit de Kery James, les messages de paix qu’il propage à travers ses sons sont issus des émotions qu’ont pu lui procurer les œuvres des artistes tels que EA. Elles ont d’ailleurs été une des inspirations pour le film « Banlieusards » de Kery James, évoquant la situation de jeunes issues de banlieues mais rejoignant le thème conflictuel que mettent en avant les créatrices du son « Save Our Souls ». Effectivement, le film évoque la situation de jeunes venant de familles issues de l’émigration essayant de s’adapter au mieux à la vie professionnelle, tout en grandissant dans un environnement où la guerre des gangs est fréquente. Encore une fois, dans les bandes sons du film, les beats prennent une grande place de façon assez régulière, dans le même style que les morceaux du groupe EA, à l’inverse duquel, il n’y a pas de montée en intensité flagrante, les instruments restent les mêmes du début à la fin avec une majorité d’instruments à percussions (similaire à l’album EA).
Tracklist
| 1. | EA - My Town | 0:35 |
| 2. | EA - Save Our Souls | 5:08 |






