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Noir from Morsures by NERGAL

Tracklist
8.Noir3:30
Lyrics

Noir


Champ de vision réduit comme un regret. Voir à travers des verres anti reflets. Pas de traitement antirejet alors on dynamite le projet. C’est le climat de mort qu’on dépasse, nos vies de merde qu’on décrasse. Tu m’étonne qu’on dérape, t’as vu tout ce qu’on nous dérobe. Que du noir dans ma garde robe me rappel a l’ordre quand végète ma révolte. Le désordre me colle aux bask comme un sparadrap. J’aime quand le château de carte fait patratra. Pourtant je suis pas taré, fait tout pour que ça tourne pas carré. L’avenir reste silencieux comme un mic pas câblé. Les perspectives manquent comme une rime pas casée. Explicite pas besoin de paratexte. Complexe de trouver le goût dans des vies aussi strictes. Je pensais pas que ce serait aussi raide. Est ce que les riches aussi rêves ? Les secondes sans stress sont aussi rares que des centres villes sans misère. Besoin d’une prise d’air à force de s’encrasser les poumons. Il s’agit de se démarquer des moutons, d’éviter les shrapnels. Tout faire pour que l’état ferme son claque merde. On s’organise en cartel, toujours les mêmes rêves que je martèle : découper leur politique au scalpel.

Le noir n’est pas une couleur alors je m’y réfugie
Le jet de pavé sur les condès voila ce que je justifie
Jusqu’ici ça sent la mort, chaque jour je le vérifie
L’état de l’homme et de la planète voila ce qui me terrifie.

J’ai souvent pris les sens interdits, côtoie le chemin des internés. Kiff ce qui interfère, ce qui fait que le pouvoir se ternis. Le peuple qu’on extermine, la couche de crasse sous le vernis. L’écart entre ce qu’on fait et ce qu’on espère entre ce qu’on se permet et ce qui est permis. L’attachement à nos vies merdique, la dépendance au coup de trique. Sans issue est le verdict.Voilà ce que je revendique. L’esthétique de la guerre, l’insurrection et la grève. La conscience politique qui s’altère, l’apathie et la trêve. Les revendications qui m’atterrent, le taf et l’argent comme sanctuaire. Soumission et capital font la paire. La peur qui fait mettre un genou a terre. Tu peux dire que je râle à tort. A terme on verra qui vivre encore. Si on a prit la misère à bras le corps si on a fait péter la terre, fait voler le décors. L’injustice qui me dévore, la hache de guerre que je déterre. Chaque jour c’est pire, sous mes yeux, la grisaille s’étire. Alors j’attends que l’horizon s’éclaire, que les nuages se dispersent avant que je me tire.

Credits
from Morsures, released May 10, 2023
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