Carpo from Memoria by Mercibo

Carpo - Lyrics by AlmaCharlie
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Sept ans que j’ai emmuré ma plume dans le silence
Ma lettre d’amour foireuse comme cause de ton silence Depuis j’ai aimé, un peu, beaucoup, très fort
Mais aujourd’hui il n’y a qu’ton nom qui me bouleverse encore
Quel gâchis, que de temps perdu
Tout ça pour une lettre que tu as peut-être à peine lue
Ado, on m’disait que j’étais à fleur de peau
J’ai le sentiment qu’aujourd’hui c’est pire, que j’prends l’eau
Cette chanson pour te dire que tu me manques tellement Que j’aimerais un jour connaître tes enfants
Que j’ai eu mon permis et que j’ai une voiture,
Que je pourrais t’emmener à la mer, un jour, dans le futur
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Moi j’ai grandi, toi tu as vieilli,
Je t’imagine toujours belle dans tes robes fleuries J’ai découvert la vie d’adulte, et je te le confesse: Je hais les adultes et leurs histoires de fesses
Carpo je te le dis, je pense encore à toi,
Mais en moi, c’est plus un incendie qui flamboie Ce feu aussi beau que dévastateur
A laissé place à la tendresse, à la douceur du coeur
Ceci est ma dernière lettre pour toi,
Fais-en ce que tu veux, garde-la, jette-la,
Mon bonheur à moi, c’était de te regarder,
J’te jure que toute une vie je m’en serais contentée
Carpo tes automnes depuis l’adolescence
Me plongent dans la mélancolie, endurer les absences J’aime les feuilles ocres qui tombent dans mes cheveux J’aime quand tu les fais tournoyer en haut dans les cieux
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Les choses, je ne les ai jamais faites pour moi Je les faisais pour que tu sois fière de moi
Je t’aimais parce que dans ton regard
J’avais trouvé de Monet les nénuphars
——————————————————————————————— Depuis, j’ai parcouru la Nouvelle-Zélande,
Ai baigné mon corps de ses légendes,
Prise en stop par un trucker fan de Tina Turner,
J’suis même tombée amoureuse d’un jeune cherry-picker
Wanaka dans le sang, son arbre, ses glaciers au loin
Son lac, ses petites maisons, son salon de tatouage toujours plein Prendre la fuite, c’est ce que je sais faire le mieux
La pierre de rosette en main, j’vais pas attendre que le monde aille mieux
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J’ai attrapé le vif d’or à mes 18, j’vais attraper la mort à mes 27 J’te jure c’est passé si vite, aujourd’hui j’m’écroule dans le vortex Je n’attends pas de toi que tu me relèves,
Mais s’il te plaît, ne pars pas de mes rêves
Il pleut dans ma chambre, l’automne est là, l’automne c’est toi Parfois j’me demande si tu as déjà eu peur de moi,
Mon amour en bandoulière dont j’ai jamais su quoi faire
Je l’ai trainé trop longtemps sous la lumière des réverbères
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J’ai tant parlé de toi aux goélands de la côte d’Albâtre
Tant chanté ton nom sous le ciel grisâtre
Des crabes m’ont pincé une joue, j’ai tendu la deuxième
Tu ne m’as pas protégée d’eux, je t’en veux, c’est falot comme ton courriel
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M’retirer dans un couvent, j’y ai souvent pensé,
Peut-être bien que la foi me sauverait, devoir à tout renoncer, Mais il y a trop de choses qui m’retiennent
Je ne veux pas renoncer à ma peine
J’ai rien appris après vous, après toi,
Figure toi qu’à la fac on m’a même pas fait lire Kafka J’ai l’impression de stagner depuis dix ans L’impression de sombrer dans la folie, son océan
J’ai déjà perdu tellement de fois, tellement de temps Fatigant comme un trajet Flixbus de Paris à Milan, Avec le doute comme seule boussole
J’ai appris à m’la fermer plus qu’à libérer ma parole
Adieu

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