Il y a quelques années j’ai perdu un ami très spécial, qui avait un vrai talent littéraire, et qui n’en à malheureusement rien fait. Il a même consciemment détruit toute trace de ses écrits avant de mourir. Il avais toujours soutenu à fond ma carrière musicale, et en retour j’essayais de le motiver à plonger dans ses envies créatives, qu’il avait du mal à assumer. Il y a un morceau particulier d’Almeeva qu’il aimait beaucoup, et il me disait souvent « il faut que tu fasses la suite de ce morceau ». Je l’ai commencé sur ses conseils, mais il s’est malheureusement ôté la vie avant que j’ai pu le finir. Je voulais lui rendre hommage en le faisant participer d’une certaine façon au morceau, à travers des phrases qu’il m’avait envoyé, mais je n’avais pas la force de plonger là dedans et faire le bon choix. Parallèlement à tout ça, une amie proche a sorti son premier livre, très autobiographique, où elle décrit notamment sa tentative de suicide. Quand j’ai lu son livre j’ai été frappé par la ressemblance de « style » (d’écriture) entre elle et lui. Alors je lui ai demandé si elle serait d’accord pour m’aider à choisir ses mots à lui, avec son ressenti à elle, sur ce sujet qu’elle connaît intimement. Elle à sélectionné cette phrase : « sous de meilleurs cieux, puissions-nous danser la vie comme elle se doit ». C’est elle qui la chante dans le morceau avant la grosse explosion de fin.